WE initiation ski de randonnée du 9-10 janvier 2016 aux Gondoins

Ce week-end commence donc un vendredi soir à la Seyne sur Mer. Après quelques péripéties, notamment la recherche d’un chauffard « qui n’était pas garé à sa place », dont certains ont déjà entendu parler et que je ne développerais  pas ici, voilà Julietta chargée à bloc filant sous la conduite fluide de Guillaume en direction des Gondoins.

Après une petite pause bataille de boule de neige à Gap (enfin de la neige !!), nous arrivons sans dommage vers 23h au gîte. Sans dommage…enfin presque, puisque Marjolaine découvre alors qu’elle a perdu sa carte bleue.  Ni une, ni deux, infatigables, Marjolaine et Guillaume retournent à Gap et retrouvent, en fins limiers, la carte sur les lieux de notre précédent arrêt. Nos héros se couchent donc enfin, en catimini tard dans la nuit. Couverts par les ronflements de Gilou, personne ne les a entendus rentrer !

Départ pour Pont du Fossé le lendemain à 8h00…ou plutôt 9h00…il pleut ! La journée s’annonce bien ! Après moult essayages et échanges de matériels, nous voilà fin prêts au pied de la station d’Orsière-Merlète. Rapide vérification d’usage des DVAs  puis nous attaquons « l’ascension »…qui se corse assez rapidement avec un exercice enchaînement de conversion, dans une neige lourde et mouillée !

Bruno, sans effort, ouvre la voie et nous nous efforçons de suivre derrière, travaillant notre style grâce aux conseils de Franck et Franck. Le « petit mouvement de talon » censé aligner le ski aval a tout particulièrement fait parler de lui ! Très vite, à peine ralenti par quelques rudes chutes ski croisés…en arrière !, et la neige (nette amélioration !), en équipe de talent nous avalons la montagne, tant et si bien que les hommes, alertés par leur estomac, s’aperçoivent qu’il est largement midi passé.

Heureusement, nous arrivons vite en vue d’un chalet d’altitude (qui a l’air si douillet) et décidons à l’unanimité qu’il est le lieu idéal pour notre pique-nique. Un temps et une neige moisis ayant certains avantages, nous sommes autorisés à manger à l’intérieur ! Youpi !

Requinqués par nos sandwichs, agrémentés de frites et de café chaud, et la douce chaleur du chalet, nous décidons alors de reprendre l’ascension. Mais quelle idée, direz-vous et vous auriez raison, mais on n’arrête pas si facilement des cafistes dans leur élan ! Seul Yves, le sage, a décidé qu’il serait mieux au chaud dans la voiture, une décision avisée à mon avis ! Nous voilà donc reparti, encore pimpants, à l’assaut du sommet le plus proche. Dame Nature s’est  alors décidée à nous prouver que nous n’étions pas grand-chose : tempête de neige, rafales et brouillard épais ont généreusement agrémenté notre route. Nous arrivons donc péniblement, (après de trop longues minutes dans la tourmente) à l’issue d’à peu près 800m de dénivelé positif,  au « sommet » (je ne me souviens plus de l’altitude, mea culpa), où à défaut de vue, nous avons pu profiter du refuge pour nous équiper en mode descente.

Une descente plutôt pas si mal au début (10 cm de neige fraîche !) malgré le manque de visibilité, qui s’est  petit à petit dégradée au fur et à mesure que l’on se rapprochait de la station. Franck P., en encadrant consciencieux a alors décidé de tester le hors-piste : magistral échec critique, à peine sorti de la piste, «plongée en neige trouble et profonde des skis », et voilà Franck stoppé net effectuant un mini saut de l’ange (non je n’exagère pas !!). Nous regrettons tous profondément de n’avoir pu immortaliser ce moment^^.

Arrivés à la voiture sans surprise supplémentaire mais globalement frigorifiés, nous nous offrons une pause vin chaud, ou tisane pour certains !, bien méritée avant de rentrer au chalet. Un trajet retour sans anicroches, sous la conduite de Guillaume, en mode pilote Marseillais, négociant ses virages à la perfection et contraint de faire des appels de phares à ses co-conducteurs pour les motiver à avancer plus vite (He oui Alexis, tu traînais !^^).

Je profite de ce rapport pour renouveler nos excuses au groupe « raquette » que nous n’avons pas prévenu de notre arrêt au bar et qui s’est inquiété. Merci également d’avoir si bien préparé la raclette ! (même les tomates étaient pré coupées !) (Excuses validées et acceptées par le groupe tout entier de raquettistes qui a désigné comme volontaires les skieurs pour la vaisselle!).

Après avoir étendu toutes nos affaires trempées devant la cheminée (Franck L. avait pensé à tout et prévu le fil à linge) et une bonne douche chaude (meilleur moment de la journée^^), nous voilà tous réunis autour du dîner ! Fromage, charcuterie et patates à volonté pour reprendre des forces (et sans culpabilité _ le super appareil de Jo indiquant une consommation de plus de 1500 kcal supplémentaires sur la journée !) … le tout pimenté par tout une panoplie de création alcoolisée maison (merci à tous !): vin d’orange,  rhum arrangé (délicieux !), herba rotta, prune…bref de quoi bien se détendre et lutter efficacement contre les courbatures ! A noter un débat enflammé entre notre chère présidente et Franck P., dont l’enjeu était de déterminer à qui revenait le débarrassage…après une longue lutte entre les 2 camps, c’est au groupe ski qu’a échu la tâche ! Pour clôturer en beauté ce délicieux repas et puisque c’est la saison, la traditionnelle galette frangipane et la couronne des rois (non, ce n’est pas une galette !). En tant que plus jeunes cafistes présentes, Marjolaine et moi avons eu le grand honneur de passer sous la table, afin de distribuer aléatoirement les parts, immortalisées se faisant par notre photographe agréé Jean-Jacques ! Tous bien repus et remplis (trop !), nous avons alors assisté à un exode valeureux vers les chambres…où nous avons tous plus ou moins bien dormi (bien qu’Alexandra ait eu la vivacité d’esprit d’éteindre le chauffage…qu’est-ce qu’il a fait chaud !).

Heureusement, il faut bien plus qu’une nuit peu reposante pour arrêter un randonneur…nous voilà donc fringants et sur le départ le lendemain vers 7h30…heu 8h30 pardon ! Comme prévu, le temps est superbe : il ne pleut pas et on aperçoit un peu de ciel bleu (si si ) au loin. Maintenant skieurs aguerris, nous traçons - toujours loin derrière Bruno, pourtant ralenti par ses crampons - un peu à l’écart des pistes, profitant cette fois de la vue, avalant mine de rien presque 900m de dénivelé pour finalement atteindre un petit refuge, où nous déjeunons autour de la cheminée éteinte, au sol, à la frontale…he oui la météo c’était à nouveau sérieusement gâtée (sniff). Du coup pour se remonter le moral (on ne change pas une bonne habitude), nous filons au douiller chalet, où Franck P. nous a gentiment offert un café bien chaud^^ et ragaillardis entamons la descente dans un bouillard à couper au couteau pour arriver tous entiers à la voiture et traçons à Pont du Fossé pour restituer le matériel  et à nouveau profiter tous ensemble d’un vin chaud/chocolat chaud (ou d’une tisane pour certains !).

Ainsi se termine, trop vite, ce premier week-end neige…où nous avons courageusement bravé la tempête…bravo et merci à tous.

Petite conclusion médicale : le café et l’alcool ont l’air efficace contre l’hypothermie…à revérifier ultérieurement !^^